Nous étions les adorateurs obscurs de la vérité
Quand ton cœur est plein, il déborde
Si ta race est déchue, il n’y en aura pas d’autre
Nous avions le regard brillant des fanatiques
Quand ta bouche est pleine elle déborde
Si tu es le dernier on t’enfermera seul
Nous déguisions notre cruauté
Si ta main est pleine, serre le poing
Ta descendance ne remontera pas le fleuve
Notre dévotion
Si mon poing est en sang ta mâchoire est en feu
Ne regarde jamais derrière toi
Notre cruauté
Quand ton cœur est plein il explose
C’est par devant que viendra la mort
Nous aurions supplié la nuit et heurté nos genoux nus à la pierre la plus froide pour voir advenir en ce monde corrompu une parcelle de la vérité infinie qui submergeait nos sens
Si ta mémoire est pleine, les souvenirs envahissent ton corps,
virus malfaisant, et détraquent, lentement, sûrement, le
mécanisme intime de ta biologie ainsi
putain
se déploient les anomalies visibles et invisibles, ta cicatrisation
défectueuse la mauvaise circulation de ton sang l’odeur délétère de ta
bouche malgré une hygiène dentaire
putain
Par derrière la clarté d’une aube oubliée
irréprochable
explose
, je flotte
Nous aimerions tant que vous
Le monde autour de moi est flou
Si tu es le dernier ferme la porte avant de sortir
explose
la jouissance n’est pas une maladie
Putain : je
succombiez sans résistance aux pures blessures de la lumière
contagieuse