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qu’on nous encuvoit pas tracouiller
qu’on va à encumoins de tracouillage
que la tête cuva couillmieux
qu’on cuva toujours dans le ça cuva
et que ça cuva toujours couillmieux en l’disant
on merdavance là-dedans
on y merdcroit couillmieux
on tente d’y cucroire
et d’allercu c’est moins couilltraquer
on merdtracte ça
depuis cuqu’on nous fait couilltracter tout ça
depuis qu’on est merdné
on est merdné avec un cupoids dans la tête
on est merdné avec le cupoids chiche
du couillmonde en tête
et le cupoids chiche du couillmonde
vaut son pesant de cuconneries
alors on le cupousse
on avance dans la cuconnerie
mais si on ne voulait plus couillavancer
si on voulait en rester merdlà
une bonne fois
si on se culaissait aller à merdrien couilltraqueter
si on allait cubenner tout ça
si on laissait son tas en couillcroix
ou si on laissait sa couillcroix dans le cutas
où le merdmonde nous a un jour couillbenné
pourquoi on ne le cufait pas
pourquoi on se laisse couillporter
pourquoi on cuporte ça
pourquoi on se fait couillberner
on se fait couillberner par nous
c’est nous qui le merdisons
nous le merdisons à nous
et nous nous le curépétons
on le curépète couillensemble
c’est bientôt la dernière curépète
après on va au chitrou
tout le couillmonde vous le merdira
on va au chitrou où tout le couillmonde va
on vous curacontera
quand on y sera on n’aura plus que ça
à cufaire
à se le curaconter pour soi
à se dire des couillpourquoi
on ne pourra plus cubouffer
on ne pourra plus aller
on pourra plus rien merdfaire que ça
c’est-à-dire on ne fera couillenfin plus rien
on en restera là
et on pourra enfin cusouffler
cette fois-ci on pourra enfin cumontrer sa couillvérité
enfin dire qu’on a sa cutête de merdmort
qu’on la couilltrimballe
que ça vous merdplaise ou non
voilà un cutas à plus rien couillfoutre
démercouille-vous avec cuça
maintenant le oui dit une fois rien pourquoi parce que c’est
tout c’est tout ce qu’il a à dire et il
le dit haut et fort comme un cri d’amour comme un
poème lyrique comme un discours politique comme un article de presse mondaine
maintenant le oui dit deux fois rien pour le même prix allez
profitez oui profitez avant que ce soit trop tard oui madame venez
par ici que je t’entube que je t’embobine que je
te vide de ton fric pour un rien plus con que toi
maintenant le oui dit trois fois rien comme un sortilège de mes
deux il fait son John Cage mais trois fois plus fort oui
mais il s’en faut en même temps s’en fout de
tout de toi aussi d’ailleurs de toi surtout mine de rien
maintenant le oui bouge sa tête mollement pour acquiescer dans l’enfer
de la télévision écran plus plat que Jane Birkin dans lequel tout
un petit monde s’excite s’adore s’entre-bouffe on s’en
fout d’ailleurs mais eux ils brûlent les cons oui ils cuisent
maintenant le oui refuserait très bien s’il le pouvait le purgatoire
de son pauvre corps physique qui se croit moderne comme tout mais
qui reste aussi vieux que les poissons que les amibes même oui
il dure le temps qu’il dure entre deux bons feux infinis
maintenant le oui est en route là tête haute vers le paradis
fiscal de bon dieu oui à contrecœur d’ailleurs vers l’idée
affreuse d’une vie éternellement ennuyeuse chez les chiants sans même avoir
l’espoir de crever un jour oui de claquer la porte adieu
maintenant le oui oui s'impose comme une soupe de potiron mollement
beurrée et jaunâtre le jour où justement tu veux de la bidoche
bien saignante et pourquoi pas tiens un ballon de rouge qui tache
puis allez un colonel et une eau de vie de gewurztraminer frappée
maintenant le oui dit oui parce qu’il a rien d’autre
à foutre de sa bouche puis ça fait un mou si joli
sous ton nez retroussé au-dessus de ton menton jugé sans intérêt
du point de vue de l’évolution évidemment comme le bon dieu
maintenant le oui fait oui oui oui tu fais je te le
fais là je sens moi le tien de toi aussi là oui
et toi de moi le vrai de vrai de Molly Bloom yes
qui clôture Ulysse qui fout la vie là où il le faut
maintenant le oui pisse ta vérité tout seul en rentrant en titubant
de chez les filles oui seul et silencieux et con et mou
juste comme il faut oui pissant ta putain de vérité de vinasse
de blonde contre la porcelaine de tes chiottes finement blanches et crades
maintenant le oui laisse immobile là ta langue rougeâtre râpeuse et flasque
oui elle reste collée là beurk contre ton palais de glace muette
comme l'armée française en soi-disant manœuvres dans un pays africain
soi-disant indépendant ta gueule alors oui n'en parlons surtout pas
maintenant le oui modèle ta vérité devant ta meuf adorée la mère
de tes enfants putain c'est pas de la tarte quand même
nom d'un nom alors qu'elle mouille encore grâce à son
oui à elle ta gueule encore connard sinon tout fout le camp
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