Decourcy Robin
Variations annulaires - Robin Decourcy
 


L’ANNULAIRE SUR LE NEZ LE VOISIN AU-DESSUS DE LA TABLE ÉCARQUILLÉ OUVERT ET GERMINANT FOUETS DE LA CUISINE INTIME FISTANT LA BOUCHE QUI AVALE ET FERME LE REGARD SUR L’ODEUR AIGRE D’UN SPERME CHALEUREUX EN PRIÈRE UN CUL REMONTE TRÈS DOUX SUR LE LIT SAGE ET DANS LA FORÊT DES MODÈLES VIVANTS ASPERGEANT LA PEAU D’UN LIQUIDE SOYEUX DE CRIS ENFIN DÉLIÉS DU TRAVAIL OBSCUR DE L’INSTINCT JUTANT DE LA BÊTE DANS LE FOND DE LA CRÉATION DU CORPS VRAIMENT L’ORGUE DU VENT QUI SOUFFLE L’ODEUR DES VIES OTÉES DE VICE FÊTANT LA MER L’EAU ET LES BULLES LA MOUSSE LA JOIE D’EN ÊTRE DÉLIVRÉ CONSERVANT L’AMOUR ET EXPLORANT LE MEMBRE PLEIN LA BOULE DE SANG LE PRÉPUCE LE SOURIRE LE CLITORIS EXPULSÉ DU TISSU DANS LE DÉSIR DU CERVEAU ET DANS LES PARFUMS DE LA TERRE NATURELLE NATURELLEMENT LIBRE BAVE LÉGÈRE SALIVE EN FIL REÇUE DANS LA BOUCHE DE L’AIMÉE AIMANT FORT LA PÉNÉTRATION AU BOUT DU CON GAVÉ DE JOIE D’ODES LIBÉRÉES LA LESBIANNITÉ ET L’HOMOSEXUEL PERFORMANCE DE SE FAIRE TOUCHER PAR L’ONGLE ANUS TENDREMENT RELEVÉ LÈVRES DÉPOSÉES SUR L’ŒIL TESTICULE AVALÉE AVEC AMOUR ATTENTION DANS LA PLAINE AÉRIENNE DE L’ENVIE PURE DÉLIRANTE OUBLIEUSE DES MAUX ET GLISSANTE SUR LA FESSE FORMÉE EN SON CENTRE DANS LE FRUIT VIVANT DU JUS DE FRAISE ET DE DENTS BRILLANTES ET DE RIRES ENFIN

 

«  sors la fumée de tout ton plein tremblant l’aspect de tes mains la forme de tes doigts la danse la caresse sur le pays des seins soutiens le ne me perds pas et ne te retiens toi pas de remplir qui regarde et referme les doigts sur les organes bouillants et chauds des joues de tes aisselles exalhées abondantes tendres rouges pisse dessous aime viens au fond tu libères en spasmes et hoquettements l’existence des sanglots du petit garçon retrouvé dans les branches hissé d’une soupe de mer et dans  les galets de ton ventre secoué en sérail »

 

MOLLE ET REPOSÉE APPUYÉE PAR SA MAIN AURIFÈRE JOYAU MIGNON SUINTE BLANC ET ROUGE PARFOIS DE TEMPS EN TEMPS EN SECRET LE TAMPON BRILLE ENTRE ÉCARTE ET COMME DANS UNE VALLÉE EN RETENANT L’IDÉE DE LA BEAUTÉ LENTE QUI NE PÈSE RIEN AINSI LE POIL HABITANT À DEMEURE COIFFÉE PAR LA NATURE ASCENDANTE D’UN PALAIS BOULEVERSÉ MAINTENU SERRÉ COURBE HUMIDE ET ENGORGÉ DEVANT L’ENTRÉE RIVALE DES ANGOISSES OUBLIÉES LA PORTE HAUTE DU TROU QU’EXCITENT LES AMOURS NOIRS ET FÊLÉS DANS LE COUSSIN VEULE QUE DE PROFIL UN EXPERT DILATE COMME LES JARDINIERS ERRANTS SUR UNE ÎLE DÉSERTE COMME LES FÉES DÉTENDUES RAMEUTÉES EN ORGIES SOUPLES ET COMPLICES PROMPTS À L’ENCULE LE SACRUM TROUBLÉ MAIS REMPLI DE VISIONS DE DILATATIONS DE CHOSES À PÉTRIR À L’ŒIL NU UNE COUILLE UNE CORNÉE UN ESCARGOT UNE GOUTTE UN LOUP UN LOIR POUR FAIRE REMONTER LA SÈVE EN BALBUTIANT LE MESSAGE PERSONNEL DU RECTUM HÉSITANT TRÈS TRÈS FÉCOND MAIS TOUT VA RENTRER DEDANS ET PUIS GICLANT UNE DERNIÈRE CHARGE DE SOUVENIRS EN PYRÉE S’AGITANT DE PLUS EN PLUS LARGE MAINTENANT DANS LA CAVERNE D’UNE OMBRE REPUE OU DANS LES BRAS D’UN CORPS TRANCHÉ EXACTEMENT COMME LA POLLUTION DU DÉSIR MORBIDE RAFRAICHI MÉDITATIONS ET SCULPTURES DE MORTS DENTELÉES CASCADES DE GLANDES VISAGE EN RÉDUIT D’ODEUR DU DERRIÈRE DÉPLACÉ PAR LES FILS D’UN PLAISIR SANS LONGUEUR

 

« le printemps a jailli autour de ta tête ah tu pouvais dans la foule de corps étrangers fêter la fouille de ton cœur palpitant dans l’autre sous son jeans étaient deux bites en paquets retenus si tu avais dans l’optique de te toucher pour que ça se déforme une perle une bouche avait changé et rougi l’objet drôle s’élevait à côté de toi sur une marche comme un ami dont la détente s’est rechargée de gens qui marchent et ne s’aiment pas tant pis si toi tu as une tige dans chaque main et que ta jambe est pleine d’eau qui sait une chatte au juste d’où ça coule »

 

MUSCLE D’UN RÊVE QUI COURT PLUS LE CIEL EST LOIN COMME LE SANG QUI SOURIT ET QUI S’ÉLANCE APRÈS LUI SE JETTE DANS LES NUAGES EN MÉDUSES D’ALGUES BRANLÉES AUTO-NETTOYÉES IMMINENCE DU ROSSIGNOL QUI SE FAIT OFFENSE ET MURIT TOUJOURS À CHEVAL SUR DES HANCHES DANS L’ONDE ÉPARPILLÉ QUI CONTRÔLE LA VIE ET LES OVULES LES MAINS JOINTES DERRIÈRE ELLE QUELLE GRANDE CETTE PERSONNE VIEILLE JEUNE BELLE SEULE QUEL ANDROGYNE IMBERBE FRIPÉ PEUT-ÊTRE IRA-T-IL VERS DES EMBOUCHURES VERS UNE PEAU PERPÉTUELLE N’AYANT PAS DE TERRE D’ACCUEIL PAS D’AUSSI CROISSANTES GAMÈTES D’AUSSI FOLLES BRASSÉES COMME LES DOIGTS DANS LES COUS DANS LES COIFFES PRIMITIVES DES NOCES ET DES PEINES TRIÉES BIENTÔT CHEVEUX RELACHÉS ÉLASTIQUES ROMPUS ÉPAULES DÉFAITES C’EST POURQUOI ELLE EST VENUE AVEC DES LANIÈRES DES CROIX QU’ELLE S’EST ENFONCÉE DANS LE COEUR UN COUTEAU ET QU’ELLE TRAINE PAR TERRE DANS LE HALL DES ARCHERS UNE JAMBE EN MYSTÈRE AU NIVEAU D’UN PACTE LAMINANT LE DÉLICIEUX PÉNIS D’UNE IDÉE FAUSSE LA FESSE TRANSPARENTE D’UNE PETITE AMIE ENFANTÉE DÉTOURNANT L’ŒIL D’UNE FOURCHETTE QUI LA DÉVORE ET LA FOUT TOUTE ENTIÈRE DANS LA BOUCHE DES ANTIQUES SPIRALES MÉLODIQUES DES GRILLONS DISPERSÉS STROBOSCOPES AFFÛTÉS POUR LA NUIT EXUVIE

 

 

Robin Decourcy - Marseille - 30 Décembre 2012
Subscribe to Syndication