quelque part une lutte s’éteint
feu assoupi
partagé dans le noir
quand sous la lumière
seul
chauffé
ceux qui tremblent
ceux qui caressent
ceux qui fondent
dans la lumière
(cette lumière)
ceux qui déglutissent avec une râpe
plantée au fond
ceux dont la main
crispée sur le pantalon
étreint une main invisible
ceux qui
sont ailleurs ou bien ceux
qui sont restés sur le bord et ceux
que la tristesse d’avoir failli
accable ou qui cachent
en marchant sur les pavés une joie
imprécise à l’odeur de pomme salée et ceux
qui veulent mourir
dans pas longtemps
sans savoir qu’ils sont assis près de
celui qui a déjà choisi une date ou encore
(différemment)
maintenant le oui pisse ta vérité tout seul en rentrant en titubant
de chez les filles oui seul et silencieux et con et mou
juste comme il faut oui pissant ta putain de vérité de vinasse
de blonde contre la porcelaine de tes chiottes finement blanches et crades
maintenant le oui laisse immobile là ta langue rougeâtre râpeuse et flasque
oui elle reste collée là beurk contre ton palais de glace muette
comme l'armée française en soi-disant manœuvres dans un pays africain
soi-disant indépendant ta gueule alors oui n'en parlons surtout pas
maintenant le oui modèle ta vérité devant ta meuf adorée la mère
de tes enfants putain c'est pas de la tarte quand même
nom d'un nom alors qu'elle mouille encore grâce à son
oui à elle ta gueule encore connard sinon tout fout le camp