bi-portrait Anne K - Mickaël Phelippeau
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chère Anne K Tararine, tu laisses un espace presque divisé en deux je pense à notre début de bi-portrait non plus (ou pas que) photographique nous l'avons entamé il y a quelques années avec toi en ping pong mais aujourd'hui l'espace est presque divisé en deux au dessus de la pointe, le vide blanc apparent la jaune, putain le jaune ! Tiens, j'ai écrit "la" et ce rêve que je viens de noter ailleurs : la nuit dernière, j'ai rêvé d'inondation. (...) Dans ma sensation, c'est entre la réalité et un spectacle. Un robinet fuyait dans un immense espace biscornu. J'ai voulu couper l'eau depuis un endroit central, ce que j'ai commencé à faire. Mais j'ai eu peur de faire une erreur, je n'y comprends rien et tout à coup ça devient une responsabilité énorme. Je ne savais plus ce qu'il était préférable de faire, alors j'ai ouvert de nouveau le débit. J'ai préféré cette solution, je ne sais pas pourquoi. Mais comme je ne contrôlais absolument rien, j'ai eu l'impression que j'allais aggraver la situation si je laissais cet espace à sec. Je n'ai rien dit à personne, je ne sais pas pourquoi, alors qu'il y avait des personnes autour de moi. J'ai vu que l'eau montait dans la pièce où je me trouvais, il y avait d'autres personnes mais j'étais a priori le seul à m'en apercevoir. L'eau a d'abord gagné nos chevilles, ce n'était pas tant une sensation d'humidité que le fait de voir le niveau de l'eau tremper les chaussures et le bas des pantalons des autres. Puis l'alerte a été donnée quand l'eau est arrivée à notre taille, comme si personne ne s'était rendu compte de rien avant. Avant ce mouvement de panique, j'ai également fait comme si tout était normal, personne n'y prêtant aucune attention. Je me demande si tout le monde n'a pas feint. boire baiser je l'ai rencontré petit, je voulais un slip jaune le premier que m'a mère m'a offert était un slip de bain premier cours de natation : je le perds dans les vestiaires de la piscine du centre ville, je suis alors condamné à porter le rouge |
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mais aujourd'hui le contrôleur passe devant moi alors que je suis en train d'écrire dans le train, je lui dis : "je n'ai pas de billet", il me répond : "voulez-vous un billet ?" ce à quoi je réponds : "non, je veux simplement aller au bout de ce trajet", il me dit : "ha ! Je repasse tout à l'heure" ha, il revient un billet à la main et me dit : "voulez-vous ce billet ? Une personne en a un en trop !", je lui réponds : "je préfère que vous repassiez", il repart on m'appelle souvent Philippe parce que je m'appelle "Phelippeau", un jour, j'ai vu mon nom écrit "Felipo" mais aujourd'hui je regarde les cols V et les chemises déboutonnées des hommes qui passent devant moi j'observe les poils qui dépassent, s'il n'y en a pas, mon regard ne s'attarde pas cette semaine, j'étais à Lille dans l'appartement où nous étions, j'ai appris qu'il y a eu une inondation dans la salle de bain l'eau a jailli pendant une heure mais aujourd'hui Elli me rappelle que dans les rêves, l'eau est un symbole sexuel et le jaune ? hier soir, alors que je rentrais de la gare, je tirais une valise jaune à roulettes, je portais un sac jaune à bandoulières au bras et un autre jaune à dos, un blouson jaune, des chaussures jaunes. Deux jeunes filles m'interpellent, me disent qu'elles adorent le jaune, je leur dis que je les comprends mais que ça ne se voit pas. L'une d'elles a un fin bracelet jaune au poignet mais aujourd'hui le contrôleur repasse, me demande la destination j'ai dansé un duo d'afro-contemporain qui s'intitule "Ça fait du bien de manger une datte" mais aujourd'hui je rencontre une femme qui a chanté "les dattes" j'ai proposé à des étudiants de tirer un tuyau jaune dans l'espace pour tracer une ligne dans un espace vert, la nuit Mickaël Tararin |
Mickaël Phelippeau - Montreuil - 13 Mars 2012