oui, alors
un de mes principaux problèmes c’est le programme et la manière de s’insérer dedans
le programme c’est qu’une somme d’artistes aux origines et pratiques variés se consacrent à créer quelque chose, un point d’appui, à partir de deux textes, importants, oui, de deux textes, de deux vieux textes, même si les bons vieux textes, les très bons ne vieillissent jamais, de vieux textes écrits par deux personnes avec beaucoup de pages et beaucoup d’idées
sans égo d’artiste en particulier, je crois, je crois, j’aime le penser, oui, je crois, j’aime, j’aime me penser, j’aime me penser ainsi, oui, sans égo d’artiste particulier, et bien j’ai un peu peur
et en dehors de l’équation cavalière qui consisterait à dire que Deleuze et Guattari
que Deleuze et Guattari sont 2 et que nous seront à peu près 50 à les commenter, à faire quelque chose d’eux
25 pour Deleuze
25 pour Guattari
ou plutôt qu’ils auraient besoin de 50
ou que 50 pourraient bénéficier de leur intensité à eux deux
nos intensités valant bien moins, finalement
ça me fait un petit peu peur
je me pose la question se pose de la dangerosité d’une telle démarche, sachant la recherche de Deleuze et Guattari eux-mêmes, pour raccourcir, horizontale
tandis aussi que j’entrevois l’énergie de ces textes, l’intensité, que j’entrevois l’occasion d’une fête, de manifestations de joie autour d’eux
je suis malgré tout inquiet de savoir que nous avons besoin d’être si nombreux pour parler de cela
voilà