8. lettre 5 | Maxime Actis & Marina Bellafaye


oui, alors

un de mes principaux problèmes c’est le programme et la manière de s’insérer dedans

le programme c’est qu’une somme d’artistes aux origines et pratiques variés se consacrent à créer quelque chose, un point d’appui, à partir de deux textes, importants, oui, de deux textes, de deux vieux textes, même si les bons vieux textes, les très bons ne vieillissent jamais, de vieux textes écrits par deux personnes avec beaucoup de pages et beaucoup d’idées

sans égo d’artiste en particulier, je crois, je crois, j’aime le penser, oui, je crois, j’aime, j’aime me penser, j’aime me penser ainsi, oui, sans égo d’artiste particulier, et bien j’ai un peu peur

et en dehors de l’équation cavalière qui consisterait à dire que Deleuze et Guattari

que Deleuze et Guattari sont 2 et que nous seront à peu près 50 à les commenter, à faire quelque chose d’eux

25 pour Deleuze

25 pour Guattari

 

ou plutôt qu’ils auraient besoin de 50

ou que 50 pourraient bénéficier de leur intensité à eux deux

nos intensités valant bien moins, finalement

 

ça me fait un petit peu peur

 

je me pose la question se pose de la dangerosité d’une telle démarche, sachant la recherche de Deleuze et Guattari eux-mêmes, pour raccourcir, horizontale

tandis aussi que j’entrevois l’énergie de ces textes, l’intensité, que j’entrevois l’occasion d’une fête, de manifestations de joie autour d’eux

 

je suis malgré tout inquiet de savoir que nous avons besoin d’être si nombreux pour parler de cela

 

voilà

 

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